Joséphine BAKER

Danseuse et chanteuse, militante des droits humains des minorités, résistante pendant la guerre, Joséphine Baker défendra ses valeurs tout en exerçant son art.

Fille d’Eddie Carson (père) & Carrie McDonald (mère) Joséphine Baker, de son vrai nom Freda Joséphine McDonald, voit le jour le 3 juin 1906, dans une famille métissée afro-américaine et amérindienne très pauvre du Missouri. Elle succombe malheureusement à une attaque cérébrale le 12 avril 1975 à Paris, elle avait 68 ans.

Dès son plus jeune âge, elle fait le ménage pour des familles riches et sera mariée à 13 ans. Déjà enfant, elle aime danser et amuser la galerie.

A 19 ans, elle débarque à Paris, et devient rapidement la star de la revue Nègre au théâtre des Champs Elysées.

 Elle continuera de voler de ses propres ailes en tant que meneuse de revue aux Folies Bergères.

Au moment où Joséphine Baker débarque à Paris, la danse la plus répandue est la valse. C’est alors un événement de voir les déhanchés frénétiques et érotiques de Baker sur la scène.

Le succès est immense, vêtue de sa célèbre ceinture de banane, ses numéros influent sur la mode parisienne : désormais, les femmes veulent un teint hâlé et se plaquent les cheveux sur le crâne avec du « Bakerfix ».

Dans les années 1960, elle a dansé à Broadway, où elle s’est notamment fait remarquer pour ses grimaces. C’est bien là l’arme ultime de Joséphine Baker, qu’elle utilisera tout au long de sa carrière : loucher et tordre son visage.

Accompagnée d’un Léopard en laisse, elle devient la muse des cubistes et collectionne les amants et les maitresses.

A

31 ans, lors d’une tentative de retour à New-York, elle fait face à la ségrégation. Elle demande alors la nationalité française après son mariage avec Jean Lion.

A 44 ans elle refuse de jouer dans des clubs de Miami qui pratiquent la ségrégation.

A 48 ans, elle adopte 12 enfants venus des 4 coins du monde formant ce qu’elle appelait sa « tribu arc-en-ciel ».

Joséphine Baker, c’est près de 50 ans de carrière. Mais pas non plus 50 ans de danse effrénée. Au début de sa carrière parisienne, on vient la voir bouger ses hanches et ses fesses. Mais à la veille de la Seconde guerre mondiale, Joséphine Baker foule désormais les planches du Casino de Paris, elle y danse toujours, mais chante désormais aussi, d’une petite voix jazzy.

Dès le début de la seconde guerre mondiale, elle s’engage auprès de la Croix-Rouge et fait du château des Milandes en Dordogne un haut lieu de la résistance. Elle fait notamment passer des messages secrets dissimulés dans des partitions. Menacée en France, elle poursuit ses activités de résistance depuis le Maroc avant de revenir avec l’armée de l’air à Marseille en 1944. A la libération, elle sera décorée de la légion d’honneur.

A 57 ans, elle marche pour les droits civiques aux cotés de Martin Luther King et s’adresse aux 250 000 personnes rassemblées à Washington.

En août 1963 Joséphine Baker est invitée à prendre la parole à Washington à l’issue de la Marche pour l’emploi et la liberté des Afro-américains.

Joséphine Baker succombe à une attaque cérébrale le 12 avril 1975 à Paris, au lendemain d’une soirée de spectacle. Baker a eu des obsèques nationales. Douze mille personnes l’ont accompagnée. Étaient présents : le maire de Paris, le ministre de la Culture, le gendre du Général de Gaulle, mais aussi l’actrice Sophia Loren et la princesse Grace de Monaco. C’est donc à l’artiste, mais aussi à la femme engagée et généreuse, que la foule et les membres de l’Etat français sont venus rendre hommage.

Première femme noire à accéder au rang de star en Europe, symbole de la libéralisation des mœurs pendant les Années Folles, danseuse aux Folies Bergères, chanteuse jazz, actrice, symbole sexuel, résistante et militante des droits civiques… Joséphine Baker a tout fait, ou presque !

Certains gardent en tête l’image de la danseuse sauvage, d’autres se souviennent plutôt de la résistante, agent de renseignement des services français, ou de la militante en faveur des droits civiques.

Scandaleuse et engagée, Joséphine Baker reste l’un des symboles de la libération féminine.

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Dans cet extrait de vidéo, Joséphine Baker interprète la danse avec plumes aux folies bergères. La vidéo dure 1min06 et c’est un film muet. Elle semble être rétroprojetée sur un mur en noir et blanc.

ANALYSE

Pour commencer, les premières images sont un portrait vidéo de Joséphine qui semble parler et ensuite rire. Elles sont suivies par des images des pieds dansants de Joséphine. Nous pensons que ce plan nous incite à nous concentrer sur le jeu de jambe de cette danseuse qui est plutôt tonique et énergique. Elle exécute à la perfection des mouvements de charleston. Au bout d’environ 15 secondes de danse un autre plan intervient, cette fois ci c’est la danseuse en entière que nous voyons avec une vue frontale. Joséphine Baker se situe dans une pièce qui est éclairée de façon à ce qu’on puisse voir ses ombres au sol lorsqu’elle danse. Elle porte un costume de plume qui lui couvre seulement le basin et la taille. Joséphine est seins nus et porte un gros collier, des bracelets très voyants ainsi que des grosses boucles d’oreilles. Elle continue à danser du Charleston mais cette fois ci nous voyons ses bras et le haut de son corps qui semblent beaucoup plus relâchés que le bas de son corps. Ses mouvements sont assez fluides, ils donnent aussi le sentiment d’être à la fois contrôlés et à la fois lâches. La vidéo se termine sur un portrait vidéo de ce symbole féminin et ses mythiques grimaces.

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