Diane Arbus
Photographe de l’extraordinaire, elle met en avant l’absence de normes, offre une dignité à toute une frange de gens exclus pour leurs différences physiques ou identitaires.
Connue pour ses portraits intimes en noir et blanc, elle est la première femme photographe de sa génération et photographie une grande variété de personnages, souvent ceux qui se trouvent en marge de la société.
Quelques éléments biographiques
De son vrai nom Diane Nemerov elle est née en 1923 et décédée en 1971. Elle vient d’une famille aristocratique new-yorkaise, pourtant elle faisait l’inverse de ce qu’on lui disait et déclarait : « Je suis née en haut de l’échelle sociale, dans la bourgeoisie respectable, mais , depuis, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour dégringoler. »
Elle est photographe de rue américaine et l’une des plus grandes dames de la photographie. Elle rencontra son mari Allan Arbus en 1937 à l’âge de 14 ans puis se marie 4 ans plus tard. Grâce à cette rencontre ils commencèrent une carrière de photographe de mode puis créèrent un studio spécialisé dans la mode à l’âge de 28 ans.
Dix ans plus tard celui-ci la quitte pour une actrice, ils ont eu deux enfants, Amy et Doon. Elle ne se remettra jamais de cette séparation et c’est a ce moment la qu’elle commence sa carrière solo et s’approprie la photographie à titre personnel elle dit : « J’ai toujours considéré la photo comme quelque chose de vilain, de pas sage c’est ça, surtout, qui me plait. »
Diane est dépressive et mal dans sa peau malgré la reconnaissance de son travail elle finit par se suicider en 1971.
Description d’une image : Jumelles identiques, Roselle, 1967
Cette photographie de Diane Arbus est l’une des plus célèbres car la photographe ne voulait pas montrer la ressemblance de ces jumelles mais plus d’accentuer leurs différences. Leurs vêtements sont identiques, leurs coiffures aussi, leur apparence est semblable, et pourtant, elles sont uniques et on peut le voir à l’expression de leur visage.
Démarche artistique :
Bravant les conventions, Diane Arbus osa franchir les portes de lieux jugés infréquentables comme un asile pour enfants autistes ou un foyer pour handicapés. Interrogeant la notion de normalité et de différence, elle démontra que l’étrange est humain, et l’humain est étrange. Son travail novateur inspira même Stanley Kubrick qui restitua la photographie des jumelles dans son chef-d’oeuvre Shining.
Ses modèles préférés sont donc les « freaks », les monstres humains, marginalisés par la société américaine des années soixante.
Elle aime montrer l’authenticité physique comme mentale des personnes grâce à la photographie.
Nos impressions personnelles :
Nous avons choisi cette artiste tout d’abord parce que nous pensons que trop peu de personnes parlent du monde de la photographie et encore moins lorsque qu’il s’agit d’une artiste femme.
Nous aimons la manière qu’a eu Diane Arbus de montrer les différences de chacun sans aucun jugement et de justement les embellir.
Le message qu’elle veut nous transmettre nous a particulièrement touchées.
Haimy et Leslie